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Nous avons visité en avant première, la BIENNALE DU DESIGN 2022 de Saint-Etienne !

mercredi 13 avril, 2022

Grâce à Saint-Etienne métropole, nous avons pu assister en avant-première à la 15éme édition de la BIENNALE INTERNATIONNALE DU DESIGN de Saint-Etienne. Evidemment, on baigne dedans puisque nos bureaux font partie intégrante du site en se transformant ponctuellement en loge d’artiste !

L’école, le quartier et toute la ville sont en ébullition… Et ça fait du bien 🙂

Au programme BIFUR-CATIONS choisir l’essentiel, vaste programme quand on pense à toutes les phases, hautes et basses, que nous avons traversées… Et que nous traversons encore !

Par petit groupe, guidés par des étudiants de l’Ecole du Design, nous avons parcouru les différentes thématiques et avons pu profiter des présentations des commissaires d’expositions et des designers. Donc, même si on ne peut pas tout voir en 3h00, nous en avons eu un bel aperçu et nous y retournerons d’ici le 31 juillet pour trainer et en découvrir un peu plus.

Ce qui m’a plu, c’est ce constat des designers : « la pandémie nous a permis de réaliser que l’on ne sert pas à grand chose ! On incite les gens à consommer alors même qu’il faudrait tendre vers autre chose « . En effet, il y a donc des phases importantes ou le design sert tellement la société qu’il l’a fait avancer voir évoluer. Mais la période que nous traversons, n’en n’est pas une. Mais il y a quelques prémices d’idées qui émergent, car évidement, tout le monde a cogité pendant les périodes de confinement et continue à le faire, mais rien encore de vraiment révolutionnaire.

Donc, pendant notre visite, nous passons d’un univers à l’autre avec cette intention de réemployer, réutiliser, faire soi-même, détourner… Pour ainsi dire « bifurquer » à partir de ce que nous avons. Une voiture brûlée qui devient four de cuisson pour la céramique. Une brique de construction faite à partir d’urine humaine. Un marché noir de pastis pour autofinancer ses études de Design. Une table de marbre pliante. Un vieux journal Stéphanois qui reprend vie… Il y a donc plein de petites découvertes à faire.

 

Et mon coup de coeur revient à Mathilde Pellé, « designer indépendante, porteuse du projet Maison Soustraire. En parallèle d’une activité de production de formes (objets, lieux…), elle développe depuis 2016 « Soustraire », un projet de recherche qui s’intéresse aux actions soustractives appliquées à la matière, aux objets et aux usages. Ce travail lui permet de poser assidûment cette question : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que moins ? Elle collabore depuis fin 2019 au Deep Design Lab du Pôle Recherche de la Cité du Design, à Saint-Étienne. »

Elle a fait l’exposition « maison soustraire, a posteriori« , à visiter jusqu’au 31 juillet 2022.

« La soustraction, autant que l’ajout, permet de concevoir, de dessiner. Alors qu’un impératif climatique nous pousse à mettre en doute le monde des formes qui nous entoure, le moins est pourtant une direction sous-valorisée et un potentiel peu pratiqué. Face aux nécessités de réaménagements de nos quotidiens et de leurs matérialités, le travail de recherche de la designer Mathilde Pellé prépare par la pratique, la théorie et l’expérimentation, une puissance d’agir soustractive qui s’applique à la matière, aux objets et aux besoins.

Afin d’interroger les objets qu’une société contemporaine occidentale propose et les modes de vie qui se construisent autour de ceux-ci, l’exposition partage les méthodes, résultats et développements interdisciplinaires du projet Maison soustraire – 8 semaines pour retirer ⅔ de la matière des 112 objets d’un habitat. À la fois travail de dé-formation et de composition, cette expérience radicale a conduit à appliquer des soustractions sur l’ensemble des objets d’un environnement domestique, à « défaire » un modèle admis, mais aussi à observer les absences, les ruines et les restes produits, comme les prototypes d’autres quotidiens à envisager.

Le projet présenté a été réalisé entre octobre 2020 et janvier 2021 grâce au soutien du Deep Design Lab, pôle recherche Cité du design et de l’École Urbaine de Lyon. »

Bonne visite  à tous !

SOURCES : biennale-design  et Saint-Etienne hors cadre